Cela étant dit, dans sa partie finale lorsque tout commence à partir en vrille (forcément), le film s'égare dans le grand guignol hollywwodien de base, sacrifiant toute sa crédibilité au profit du pur spectacle. Josh Brolin reste en retrait, costaud mais trop cave pour réellement briller, comme le reste de l'équipe, une bande de geeks aux blagues faciles, simple et pure chair à canon à dire vrai ! Très bien consruit, le film ne souffre d'aucun temps mort et bénéficie d'effets spéciaux excellents et comme toujours avec Verhoeven, la mise en scène n'est jamais prise en défaut : c'est du beau boulot, propre, net et sans bavure. Volontiers violent mais aussi fripon, le réalisateur se laisse aller à quelques situations vicelardes pour ne pas dire sensiblement lubriques, sacré Paul, on te reconnaît bien là ! En contrepoint et en ex-compagne, on a la très belle Elisabeth Shue qui se révèle la femme forte et intelligente du groupe face à l'adversité inattendue. Très bien incarné (ou désincarné) par un Kevin Bacon étonnamment à l'aise dans cet odieux personnage, on suit l'évolution ou plutôt l'involution de l'humain qui se découvre un pouvoir inédit qui va tout bouleverser. et incontrôlables ! C'est l'occasion de mettre à jour de très vilains et mauvais penchants, surtout lorsque le cobaye déjà mégalomane est prédisposé à quelque tendance psychopathique.

Quand Paul Verhoeven s'attaque au mythe de l'homme invisible, un sujet ressassé depuis des lustres dans bien des livres, films ou séries, c'est pour mieux le revisiter de l'intérieur et lui donner une densité inattendue faite de noirceur, de voyeurisme et de dérapages plus ou moins Quand Paul Verhoeven s'attaque au mythe de l'homme invisible, un sujet ressassé depuis des lustres dans bien des livres, films ou séries, c'est pour mieux le revisiter de l'intérieur et lui donner une densité inattendue faite de noirceur, de voyeurisme et de dérapages plus ou moins brutaux.

Hollow man 2 plot